L’attention menacée

Dans notre monde actuel, notre attention est sans cesse menacée. Retrouver la capacité à faire attention à son attention est essentielle pour notre équilibre et celui de notre monde. Comment faire ? Voici quelques éclairages neuroscientifiques et pratico-pratique
l attention menacée

Dans notre monde actuel, notre attention est sans cesse menacée. Retrouver la capacité à faire attention à son attention. Comprendre comment fonctionne cette fonction. Développer son aptitude à ne pas céder aux distractions. Tout ceci est essentiel pour notre équilibre et celui de notre monde.
Mais devant la multitude de sollicitations extérieures et la nature même de notre attention qui saute d’une chose à une autre, comment faire ?
Voici quelques éclairages neuroscientifiques et pratico-pratique

 

Avec les téléphones connectés à tout et tout le temps, les réseaux sociaux, les écrans diffusant des messages un peu partout, les pressions multiples et variés de la société, l’attitude de zapping intégral. Avec notre égo parfois boulimique d’expériences, de plaisir, de bonheur, de savoir, de rencontre, d’accomplissement, de plein de tout en tout sens, notre attention est sans cesse ballotée d’une idée à une autre, d’une chose à faire à une autre, d’une formation à un autre stage, d’une action à une autre. Ça ne s’arrête jamais.

Nous sommes distraits et sollicité en permanence. Or des études soulignent que nous nous sentons mieux, plus heureux et épanouis quand nous sommes présents à ce que nous faisons. Quand nous nous offrons des temps de rien, de vide, de silence. La dispersion attentionnelle rend malheureux, elle cause du stress, des maladies, des états émotionnels difficiles, de la confusion mentale…

Retrouver la capacité à faire attention et à décider librement et en conscience de porter son attention sur telle ou telle choses est plus que nécessaire tant pour notre équilibre que pour celui de notre société. C’est, d’une certaine manière reconquérir son libre arbitre, son pouvoir personnel, sa souveraineté.

 

You dont have to contrôle your toughts, you juste have to stop letting them control you.

 

 

Mieux comprendre pourquoi notre attention est menacée
L’attention un phénomène mental & biologique

 

Avant tout un phénomène mental

L’attention c’est une concentration active de l’activité mentale sur un objet ou un point précis, qui peut être volontaire et réfléchie, ou bien spontanée, irréfléchie, involontaire. Si nous n’adoptons pas une posture de méta, notre attention est mobilisée, à notre insu, par un contenu qui peut nous être préjudiciable, chronophage, énergivore.
C’est un phénomène mental de sélection. Un filtre (plus exactement ce sont des filtres). En effet, diriger son esprit sur quelque chose implique de laisser de côté certains éléments. L’attention comporte de ce fait l’exclusion, la mise de côté d’information, certaines options, certains éléments.

 

Un phénomène biologique

La concentration active du mental à l’égard de certains contenus psychologiques (perceptifs, intellectuels, mnésiques, etc.) se traduit par une activité cérébrale. Des groupes de neurones deviennent actifs, des courants électriques (des messages) courent le long des neurones pour transmette de l’information
Enfin, quand on est attentif il y a 2 mouvements : une activation de réseaux neuronaux ET une inhibition.
Ce qui suppose que nous devons être conscient de ce qui nous distrait. Inhiber les neurones qui s’activent en réponse à cette stimulation. Sans quoi notre attention est menacée d’être tirée en tout sens sans aucun contrôle.

 

l attention menacée

 

 

Une clef pour remédier aux distractions : les étiqueter

 

Pour mieux maîtriser son attention il faut d’abord identifier clairement les distractions qui nous détournent de ce que nous voudrions. J’appelle cela l’étiquetage.
Cela parait simple, pourtant, j’ai observé que quand je prends le temps d’étiqueter mentalement, et même mieux de griffonner sur un bout de papier, une à une les distractions potentielles à venir cela m’aide à beaucoup moins souvent y succomber.

 

Par exemple :

A l’extérieur de soi : téléphone qui sonne, notification diverses intempestives, énergivores et chronophages. Quelqu’un qui frappe à la porte, bruits, stimulation visuelle (bazar sur mon bureau…). Ce qui passe devant la fenêtre du bureau, de la salle où je travaille … Et plus généralement : publicité, messages politiques, médias radio, télé, journaux… Selon le contexte (en ville, à la campagne, en formation, en promenade en forêt) les distractions externes sont très variées et elles ne sont pas toutes à rejeter ou à balayer d’un revers de manche !

A l’intérieur de soi : cette part de nous qui court sans cesse après quelque chose, qui passe son temps à attendre du « plus », du « mieux, du « différent ». Celle qui nous confisque notre présence d’esprit à l’instant présent et aux choses essentielles de notre existence. Pensées, idées, objectifs, attentes, émotions, manifestations physiques, projets en court, préoccupation du moment mais aussi à long terme, ruminations …

 

En étiquetant je missionne mes neurones gardiens et garant d’une bonne concentration qu’il faut être vigilant sur tel et tel point. Dès qu’ils repèrent quelque chose qui pourrait me sortir de ma tâche en cours, ils envoient l’infos aux neurones concernés d’inhiber les infos reçue (sauf si c’est identifié comme vital évidemment !). Ils me rappellent aussi de rester focusée.

 

« Un étudiant Zen du 15eme siècle demandait un jour à son maître Ikkyu de résumer d’une formule ce qu’il considérait comme le fin du fin de la sagesse.
A cette vaste question, le maître répondit en traçant sur le sable un mot unique : « Attention ». Comme l’étudiant insatisfait réclamait des explications, Ikkuy écrivit « Attention, Attention, Attention. »

 

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https://www.beatricemaine.com/ateliers/lattention-et-lintention/ https://www.beatricemaine.com/ateliers/les-5-fonctions-a-activer-pour-changer/

 

Pour connaitre d’autres clefs pour mieux maîtriser son attention voir les articles suivants :

 

L’attention et l’intention : un binôme qui vaut de l’or

Attention, mouvement sensoriel et biais cognitifs : du lien ?

L’attention, l’un des piliers du changement

 

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