Comment notre cerveau va vers l'(in)connu ou les contraintes de notre accès à plus de souveraineté intérieure

Les 4 facteurs qui font défaut dans nos choix et prise de décision. Et les leviers sur lesquels nous pouvons agir pour re-conquérir sa liberté d’être et de penser.
biais cognitifs

Le WE dernier je donnais la formation Neurodanse sur les biais cognitifs. Autrement dit les défaillances de notre système corps-cerveau dans les prises de décision.

Je vais vous parler aujourd’hui des 4 facteurs qui font défaut dans nos choix et prises de décision. Ces 4 notions sont aussi des leviers sur lesquels nous pouvons agir pour re-conquérir sa liberté d’être et de penser.

 

 

L’exploration de soi-m’aime avant tout

 

D’abord j’ai envie de repréciser que ces formations de Neurodanse sont avant tout des espaces pour explorer sa propre matière, poursuivre son chemin de connaissance de soi, de paix et de libération. La formation est indissociable du processus personnel. Celui-ci est notre matière première.

Il ne s’agit pas d’être au dehors de soi, d’être dans un emmagasinement de connaissances et de savoirs.

Il s’agit d’être en soi, avec soi avant toute chose. Pour exemple les intentions des stagiaires étaient « Me reconnecter à mon corps, explorer, jouer et prendre soin de moi. Ecouter au-dedans et retrouver de la sécurité. Amener de la clarté sur les choix et les décisions à prendre. M’extraire de mon quotidien et prendre un temps pour moi. »

Les thèmes (cette fois-ci c’était les biais cognitifs, la prochaine du 27 au 30 octobre c’est « Les 5 systèmes à activer pour changer ») ne sont que des prétextes, des balises et des repères pour cheminer. Le fil rouge que chacun-e suit et ce qui est au travail se sont les « dossiers » en cours dans sa vie. Et ainsi, on tricotte, tisse, dénoue, explore et connecte l’archéologie personnelle à des repères théoriques.

 

biais cognitifs

 

Le terreau de nos défaillances en matière de jugement

 

Notre cerveau est un organe formidable, malheureusement il est loin d’être parfait et les études sur son fonctionnement le démontrent à foison. Confronté à des problèmes, il a mis en place des stratégies pour les résoudre, notamment des raccourcis de pensée qui sont spontanés et inconscients (les fameux biais cognitifs).

  1. Le trop-plein d’information
  2. Les limites de notre mémoire
  3. L’impression ou la pression (!) de devoir agir vite
  4. Le besoin impérieux pour le cerveau de sens et de cohérence

 

Le trop-plein d’information et la nécessité de faire du tri

 

Nous sommes bombardés d’information à chaque instant. Ne pouvant pas tout traiter notre cerveau filtre en masse. Ces filtres sont tout à fait utiles et importants, sinon on deviendrait fou par un trop plein de stimuli. Notre cerveau utilise des critères simples pour choisir des bouts d’informations qui sont les plus susceptibles de lui être utiles.

Par exemple :

  • Nous remarquons ce qui a déjà été amorcé dans la mémoire
  • Notre attention est capturée par ce qui est souvent répété et notre cerveau fini par lui donner de la valeur
  • Les choses bizarres/drôles/visuellement frappantes/anthropomorphiques sont plus marquantes (et donc non filtrées) que celles qui ne le sont pas
  • Nous sommes attirés par ce qui confirme nos propres convictions

 

Les défauts de stockage de notre mémoire

 

Notre mémoire ne peut pas se souvenir de tout. Nous ne pouvons pas garder en stock tout ce qui est potentiellement utile dans le futur. Nous devons constamment faire des compromis et des paris en ce qui concerne ce dont nous allons nous rappeler ou oublier.

Par exemple, nous préférons généraliser plutôt que de s’occuper de cas spécifiques car cela prend moins d’espace de stockage et lorsqu’il y a vraiment trop de détails, nous en piochons quelques-uns et ignorons le reste.

Ce qui fait que :

  • Nous réduisons les événements et listes à leurs éléments clés
  • Nous effaçons des spécificités pour former des généralités
  • Nous modifions et renforçons quelques souvenirs après coup
  • Nous retenons ce qui fait sens pour nous (cela alimente le besoin de cohérence) et avons tendance à « oublier » ou passer à côté d’informations qui viendraient bousculer nos convictions, notre vision du monde.

Bref notre mémoire ne s’encombre que du strict nécessaire, et cela peut donc être grandement dommageable pour nos processus de pensée.

 

L’impression ou la pression (!) de devoir agir vite

 

Sans la capacité à agir vite face à l’incertitude, notre espèce aurait certainement disparu il y a bien longtemps. Chaque fois que survient un nouveau bout d’information, nous devons faire de notre mieux pour évaluer notre capacité à agir sur la situation, l’utiliser pour modifier nos décisions, s’en servir pour simuler ce qui pourra advenir dans le futur.

Les quantités d’informations étant nombreuses et le temps (ou l’impression que l’on en a) qui nous manque trop souvent accentue considérablement cette im-pression de devoir agir vite. Ces facteurs peuvent nous pousser à « sauter » aux conclusions et aux décisions pour ne pas louper son tour, passer à côté de quelque chose, manquer une occasion …

 

biais cognitif

 

Besoin impératif de sens et de cohérence

 

Le Monde (au sens Vaste du terme) est très déconcertant (et c’est peu dire en ce moment !). Nous ne sommes capables d’en percevoir qu’une petite partie. Pourtant il nous est nécessaire d’en tirer du sens afin de survivre. Pas de sens, pas de survit car notre cerveau tourne dingue.

Une fois que le flot réduit d’information nous parvient, nous relions les points, comblons les blancs avec ce que nous pensons déjà savoir et mettons à jour nos modèles mentaux du monde. Le manque d’information rend confus, donc, s’il y a des manques de données, nous remplissons les trous. Notre quête de sens peut générer des illusions. Nous imaginons parfois des détails qui ont été placés là par nos suppositions et construisons des intentions et des histoires qui n’existent pas vraiment. Bref on se raconte des histoires pour que notre vision du monde tienne debout !

Par ailleurs, nous avons tendance à projeter notre état d’esprit et nos suppositions actuelles sur la perception que nous avons du passé et du futur.

Enfin, nous percevons à partir de ce que nous avons déjà dans notre mémoire. Ce qui signifie que des perceptions totalement nouvelles ne seront pas vraiment reconnues par notre système. Il faudra y être exposé à plusieurs reprises pour les percevoir et les prendre en compte vraiment.

 

Quelques ressources

 

Savoir à quels critères vous êtes le plus sensible : celui du temps, du trop-plein d’informations, du défaut de mémorisation, le besoin de de cohérence.

Développer son acuité sensorielle est un entrainement précieux pour apprendre à percevoir du nouveau.

Sélectionner et cibler ses quêtes d’informations et ses stimuli (qui je vois, qui j’écoute, qu’est-ce que je lis, quelles infos/discours je laisse se déverser dans mon cerveau, …. )

S’exercer à ralentir, à prendre le temps pour des tâches anodines et quotidiennes.

Mettre son cerveau au vert et dans le silence ça lui fera le plus grand bien ! La nature et le silence sont très régénérateur pour le cerveau et pour le corps.

Prendre le temps de décider, de choisir. Faire des processus d’exploration artistique (mouvement, art visuel, écriture type Life/Art Process ou Journal Créatif pour déplacer votre attention, ouvrir vos perceptions et percevoir ce que vous n’avez pas vu).

Se rappeler que l’univers nous propose plusieurs fois des opportunités (pas exactement sous la même forme mais elles reviennent), donc si ça va trop vite, si vous devez décider vite et que vous n’avez pas le temps de processer, c’est que ça n’est probablement pas le moment pour vous. Laisser passer la vague, vous prendrez la prochaine !

De quoi voulez-vous vous souvenir ? La répétition ou l’émotion est indispensable pour engrammer du nouveau. Vous voulez changer de paradigme et remplacer de vieilles croyances par de nouvelles ? Vous voulez installer une nouvelle routine ? Vous savez que ce n’est pas en se le disant ou le faisant une fois que cela change. Donner du sens à ces nouvelles croyances ou cette nouvelle routine et répéter-les, danser-les, dessiner-les, faites-en des collages, chanter-les …. « La rigueur est la distance entre le rêve et la réalité » Gabrielle Roth – Danse des 5 Rythmes. Alors, patience, persévérance et confiance sont des ingrédients indispensables.

 

biais cognitifs

 

Prochaines formations Neurodanse : ICI

Autres articles sur le sujet :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.