Béatrice Maine

Et si “faire” consistait simplement à “faire confiance et faire acte de foi”

Aujourd'hui ça fait 9 ans que je suis à mon compte, une partie de moi peine encore à y croire. Me vient cette question "Quelle est la part de nous qui fait et celle qui se laisse faire ?" Et si "faire" consistait en grande partie à "faire acte de foi" Surement Un curieux équilibre de ne "rien lâcher" et de "tout lâcher". Aujourd'hui ça fait presque 10 ans que je suis à mon compte, une partie de moi parfois peine à y croire. Ainsi me vient cette question "Quelle est la part de nous qui fait et celle qui se laisse faire ?" Et si "faire" consistait en grande partie à "faire confiance et faire acte de foi"

La question existentielle : qu’est-ce que j’ai vraiment envie de faire ?

 

Fin 2008 après trois ans sur une bicyclette autour du monde et une liberté totale a être pleinement créatrice de mon itinéraire – au sens propre comme au sens figuré – l’idée de retourner salariée est viscéralement impossible. La question existentielle se pose “Qu’est ce que j’ai VRAIMENT envie de faire ??? Qu’est-ce que mon âme appelle ? Qu’est ce qui me met en joie ? qui me fait sentir pleinement vivante ?

LE THEATRE ! C’est ça, enfin je crois ! J’ai envie de jouer, de créer, de raconter des histoires. J’ai envie des inattendus et de l’inédit des rencontres avec le public chaque fois différents, j’ai envie de l’imprévu et de la part d’improvisation qu’offre la scène, envie de rencontrer des personnes que je n’aurai jamais rencontré si je ne faisais pas ça. Et puis j’ai envie de travailler à mon rythme, quand je veux, comme je veux avec qui je veux.

 

Travailler son mental

 

D’accord donc, “faire du théâtre”. Oui mais ……” t’es pô comédienne, t’as jamais fais le conservatoire, tu veux créer ton propre spectacle mais tu sais pas par quel bout t’y prendre. En plus t’es archi timide. Franchement c’est pas avec ça que tu vas gagner ta vie ! Etre à ton compte, mais tu ne rends pas compte, en France, c’est la misère avec toutes les charges à payer. En plus après 3 ans de voyage le retour à la vrai réalité dans un vrai boulot ça ne te ferais pas de mal!”

Tout ceci (et bien plus encore!) sont des voix intérieures et extérieures qui m’ont rebattues les oreilles pendant des mois et des mois. Alors j’ai fait comme en voyage lorsque mon mental me racontait des salades pour me détourner du chemin de mon âme : le coacher pour que ce soit moi qui mène la danse et pas lui. Petit à petit j’ai posé les fondations de ce qui allait devenir mon entreprise, mon identité de femme et d’artisane-buissonnière-touche-à-tout.

 

Se faire accompagner par les bonnes personnes

 

 

 

J’ai eu l’immense chance qu’une metteur en scène, Anne-Marie Giraud, visionnaire et intuitive, croit en moi, en mes capacités, en mon potentiel non encore révélé, en ma persévérance pour mener à bien ce projet. Elle a vu, elle m’a vu, elle m’a encouragée, elle y a toujours cru même quand, passagèrement moi, je n’y croyais plus, quand j’étais fatiguée, découragée, quand j’avais peur, quand je voulais me défiler. Elle me voyait dans la meilleure version de moi-même. Moi je ne voyais pas cela mais j’ai fais confiance en son discernement, en sa capacité à amener les gens au plus haut d’eux-mêmes (dont j’avais été témoin plusieurs fois), en sa clairvoyance et à son honnêteté intellectuelle et artistique.

Aujourd’hui l’accompagnement que je propose prend racine dans ce chemin de croissance partagé. En effet, quand quelqu’un voit le meilleur de vous alors vous pouvez être et incarner ce meilleur.

 

Des 1ers ateliers “Communication pour les gens timides” à la création d’une pièce de théâtre

 

 

One woman show L’itinérance de Maud, représentation en Bretagne, hiver 2010

 

Je me souviens que le premier cycle de stage auquel je me suis inscrite était intitulé “Communication pour les gens timides et très timides”. Après moult stages théâtre et arts de la scène et 27000km à vélo j’avais fini par dépasser quelques limites gênantes aux entournures.
Neuf mois de gestation pour que “L’itinérance de Maud”, création entre fiction et réalité inspirée de mon voyage trouve sa forme. Pour diversifier mes sources de revenu j’allais aussi créer une exposition photos, des ateliers de cuisine, un spectacle de contes et deux conférences : une sur mon voyage et une sur la situation des femmes dans quatre pays d’Asie. (voir : www.globecyclette.com)

 

Faire passer un projet du rêve à la réalité : une question d’endurance

 

 

Il y a toujours un temps d’inertie qui peut être long entre le temps d’idéation d’un projet, sa création et son développement. J’ai douté, j’ai failli abandonné, surtout pour des questions financières. J’ai eu des propositions de “vrai” boulot salarié. Matériellement cela aurait été beaucoup plus confortable et moins stressant. Mais je savais que si j’acceptais c’était la mort de ce projet car l’énergie et la disponibilité que demande la création d’un tel projet est considérable. Et j’ai eu raison.

Finalement, entre 2009 et 2012, c’est plus de 200 conférences données, une centaine de représentations de l’Itinérance de Maud et des prestations divers dans des contextes variés : écoles primaires et supérieures, festivals de voyage, entreprises, banques, centres culturels, etc.

 

“L’itinérance de Maud” festival de rue Questambert (56), été 2011

 

Et si “faire” consistait en grande partie à “faire confiance et faire acte de foi”?

 

J’ai saisi des opportunités, j’en ai laissé passer d’autres (pleines de promesses) par frilosité ; j’ai cultivé ma chance et de temps en temps je l’ai abandonné ; j’ai fais confiance en la vie, j’ai travaillé, beaucoup travaillé et persévéré malgré parfois des échecs cuisants ; j’ai été patiente, très patiente. Un curieux et indescriptible équilibre de ne “rien lâcher” et de “tout lâcher”. Sachant intuitivement que si je retournais dans un boulot institutionnel ça serait ma mort je n’ai pas eu d’autre choix que faire acte de foi et œuvrer pour ce que mon âme appelait à vivre.
Aujourd’hui ça fait presque 10 ans que je suis à mon compte, une partie de moi parfois peine à y croire. Ainsi me vient cette question “Quelle est la part de nous qui fait et celle qui se laisse faire ?” Et si “faire” consistait en grande partie à “faire confiance et faire acte de foi”

 

Trois ressources qui m’ont été utiles

 

Parmi toutes les ressources sur lesquelles je me suis appuyée, trois m’ont été particulièrement aidantes :

Me faire accompagner des bonnes personnes : quelles soit ami-e-s ou professionnelles, mon réseau de proches a toujours été “trié sur le volet”. Depuis mes premiers pas dans l’entreprenariat je me suis toujours faite accompagner. Récemment encore : de mon superviseur pour débriefer sur des situations d’accompagnement à une formation pour développer mon entreprise.

M’engager : il m’est apparu clairement et rapidement que mettre les deux pieds dans mon projet était indispensable. Dire “Oui” pleinement, m’ouvrir aux vagues que cela allait provoquer et prendre le risque d’accueillir les réussites autant que les ratés. M’engager à me donner les moyens de réussir et investir sur moi car je suis la seule à faire en sorte que “ça” évolue.

Faire acte de foi c’est faire confiance à mon intuition, à l’appel de mon être profond, à la puissance et l’ingéniosité de la vie plus grande que moi qui me pose là où je dois être. Mais faire acte de foi n’est pas faire confiance aveuglément ni foncer sans assurer un minimum ses arrières.

 

Parce que j’ai eu la chance de rencontrer des enseignants qui m’ont fait confiance malgré mes limites et mes peurs ;
Parce que tout ce que j’ai reçu à vocation être donné en retour ;
Parce que vu d’où je venais il y avait bien peu de chance pour que je sois là où je suis aujourd’hui j’accompagne à mon tour celles et ceux sur le chemin de leur propre croissance…

 

Prochain cycle d’accompagnement pour les solos entrepreneurs :

 

A partir d’octobre 2018 près de Crest. 4 rencontres de 2 jours sur 8 mois
Plus d’infos ICI et sur demande : contact@beatricemaine.com

Accompagnement individuel à la carte sur demande

 

Prochaines formations NEURODANSE© :

 

Les 5 systèmes à activer pour changer (Espace de travail neuronal) – 30 octobre-2 novembre – Romans sur Isère
Mémoire du futur – 14-15 décembre 2018 – Romans sur Isère
Biais cognitif et système 1 et 2 (ou comment notre cerveau choisi?) 22-24 février – Grenoble
Des Attentions et des Intentions 30 mai- 2 juin 2019- Romans sur Isère

AUTOPORTRAIT expérience Life Art – Cycle 3 WE 2019 – 15-17 mars 2019, 12-14 avril 2019 et 3-5 mai 2019 – Le Châlon (26)

 

 

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