Sortir de la routine et réussir ses projets

Mode « routine » et mode « projet » sont deux manières de fonctionner bien différentes. Et mener un projet sans passer consciemment en mode « projet » est voué à l’échec.

Ou comment passer du mode « routine » au mode « projet », et y rester

 

Mode « routine » et mode « projet » sont deux manières de fonctionner bien différentes. Et mener un projet sans passer consciemment en mode « projet » est voué à l’échec.

Le mode « routine » est celui activé pour les activités récurrentes qui demandent peu d’attention, de projection, d’anticipation, de réflexion. C’est votre système 1 (de la théorie de Kahnman) qui est principalement aux manettes (c.f. formation Biais cognitifs et système 1 et 2).

Le mode « projet » va vous demander beaucoup plus de présence, d’ouverture et de prospective. Il demande aussi de mobiliser des ressources particulières pour pouvoir aller au bout et ne pas s’essouffler dès les premières semaines passées, ni aux premiers échecs.

Voici quelques ressources que j’ai identifiées dans le mode « projet » qui contribue à l’aboutissement de celui-ci.

 

1- Un projet se bâtit par étapes

 

Ne pas vouloir être à la ligne d’arrivée avant d’avoir commencé !! Et oui, notre mental est plutôt impatient. Il voudrait aussi tout savoir à l’avance, tout prévoir, tout anticiper, avoir les solutions aux problèmes avant qu’ils arrivent;

Et puis aussi une part de nous est parfois découragée face à l’ampleur du projet, avant d’avoir posé les 1eres pierres.

S’ajoute à cela : « Par quoi je commence ? Par quel bout je prends le truc. »

D’où l’impérieuse nécessité de clarifier les étapes intermédiaires. Chaque petit pas compte. On monte une échelle un barreau à la fois.

 

Les clefs : 

  • Dégager les étapes intermédiaires (parfois ça commence par se faire accompagner)
  • Quel 1er petit pas de mouche je peux faire ?
  • Quelle petite sortie de ma zone de confort ?
  • Quel petit pas audacieux ?

 

 

2- Alterner entre intuition  inspiration (énergie du féminin) et structure / passage à l’action (énergie du masculin)

 

Ces deux polarités se retrouvent dans le cycle des « saisons » du projet (c.f. article « Les 4 saisons d’un projet) tout autant que sur la période de notre cycle féminin, comme à l’échelle d’une semaine ou d’une journée.

Reconnaître les moments appropriés pour l’inspiration, l’expérimentation, la recherche, la rêverie, la magie, le vide fertile, la douceur, la sécurité, le repos, l’inaction, la fluidité, l’évasion, la contemplation, la méditation… : l’énergie du féminin.

Assumer et activer l’énergie du masculin pour mettre dans la matière. Prendre le risque d’oser, de tester, de se planter (pour prendre racine !). Mettre en place une structure, des méthodologies, identifier les jalons clés, séquencer les actions importantes, faire un rétroplanning… Trouver une rigueur qui vous convient. Fixer des objectifs concrets et mesurables avec une échéance. Faire votre possible pour respecter vos engagements.

« Fait est mieux que parfait » et « Mieux vaut une action imparfaite que pas d’action du tout ». Sans action pas de feedback, rien sur quoi s’appuyer pour faire le prochain pas. Sans action, suivie d’une autre, puis encore d’une autre on reste dans l’extrapolation, la projection, l’imaginaire, les blablas du mental qui trouvent toujours pleins de bonnes excuses pour ne pas agir et rester dans le fantasme.

 

Donner de la place à l’énergie du féminin qui ouvre le champ des possibles (et de l’un-possible) et assumer/aller chercher l’expression de l’énergie du masculin. Être vigilant pour que l’un ne prenne pas toute la place au profit de l’autre.

Quelle est l’énergie qui s’exprime le plus chez vous ?
Vous contemplez, rêvez beaucoup et passez peu au concret ?
Ou vous brassez beaucoup, vous menez 15 projets en même temps, vous n’arrivez pas à ralentir, ne rien faire, à contempler, à prendre le temps d’incuber, de digérer avant de repartir sur un autre projet ?

Comment pouvez-vous être dans une meilleure conscience et alternance d’une énergie et de l’autre ? Un état et un autre ?

Selon votre âge, votre rythme personnel, votre cycle, les saisons, une énergie est parfois plus présente qu’une autre, mais globalement sur plusieurs semaines/mois les deux énergies ont la place de s’exprimer avec plus ou moins de force et d’intensité.

Il s’agit surtout d’être présent à ces vagues internes pour surfer dessus. Ces deux énergies sont comme des vagues : le point de départ, invisible, imperceptible, de la vague nourrie en profondeur par l’énergie du féminin. Qui progressivement se manifeste dans la matière avec des lignes, des formes de plus ne plus précises qui se donnent à voir et à entendre au Monde, soutenues par l’énergie du masculin. Puis retour au calme, au centre de soi, à une pose, un moment d’inspiration, puis à nouveau l’expression et l’action vers l’extérieur, et ainsi de suite…

 

 

3 – Rêver un idéal et accueillir la réalité

 

Mais la difficulté c’est la confrontation à la réalité avec toutes les frustrations, lenteurs, déceptions, ratés, détours….
Il s’agit alors de prendre sur soi, de ne pas tomber dans le biais d’attribution causale dont les femmes en particulier sont très sensibles. C’est la tendance à surestimer les facteurs personnels pour expliquer un échec et à sous-estimer les facteurs conjoncturels. Et c’est surestimer les facteurs externes en cas de réussite et sous-estimer les facteurs personnels.

« Si je n’ai pas réussi c’est que c’est 100% de ma faute » (pas ou peu de crédit donné à des facteurs externes défavorables)
« Si j’ai réussi c’est parce que j’ai eu de la chance, les conditions étaient favorables, untel m’a aidé, j’ai bénéficié de ceci ou de cela (externe à soi-même bien sûr !)

 

Il y a pleins de raisons externes ou totalement indépendantes de ce que vous faites, de qui vous êtes, qui peuvent expliquer pourquoi les gens ne viennent (ou ne reviennent) pas à vos ateliers ou dans votre cabinet.

Il est bon d’avoir un regard plus juste et plus ouvert, de (re)mettre les choses dans leur contexte pour étudier les raisons potentielles de lenteurs et de ratés. Tout comme d’avoir une vision transversale pour attribuer à qui de droit et valoriser les raisons de vos petites victoires et réussites !

 

​4- Identifier ses limites, ses zones de difficultés

 

Celles-ci peuvent être de l’ordre de l’organisation, du passage à l’action, de la procrastination, des croyances limitantes, des essoufflements et abandon trop rapides, d’un émotionnel paralysant, d’une difficulté à faire des choix parmis tous les projets ….​

Comment identifier ses freins :

    • Observer vos pensées récurrentes.
    • Observer vos états émotionnels : quels sont ceux qui sont soutenant ? Ceux qui vous plombent ?.
    • Reconnaissez les excuses/ justifications (réelles ou construites) qui vous empêchent d’avancer et de vivre quelque chose.
    • Remarquer vos manques de foi, de reliance à votre élan de vie et au plus vaste autour de vous.
    • Pister les petites voix qui sifflent « je ne peux pas, ça n’est pas possible, je suis trop ceci, pas assez cela, ma situation ceci ou cela, ma condition financière ceci ou cela …. »
    • Remarquez les moments où vous vous dévalorisez, où vous vous victimisez, où vous vous jugez sévèrement, où vous vous comparez, …

 

 

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Une réponse

  1. Merci Béatrice pour cet article qui me permet de poser un peu mon mental et m’encourage à passer à l’action. J’ai particulièrement apprécié :

    « Sans action, suivie d’une autre, puis encore d’une autre on reste dans l’extrapolation, la projection, l’imaginaire, les blablas du mental qui trouvent toujours pleins de bonnes excuses pour ne pas agir et rester dans le fantasme. »
    « Il s’agit alors de prendre sur soi, de ne pas tomber dans le biais d’attribution causale dont les femmes en particulier sont très sensibles »

    Et …. il est sacrément beau le volant de ton van ! 😉

    Barbara

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