Béatrice Maine

A quand des prescriptions de méditation par les médecins ?

Des USA à St Anne et la Salpêtrière à Paris la prise en charge thérapeutique de la médecine conventionnelle change. Méditation et médecine : les 2 faces d'une même pièce.
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“Les Vertus de la méditation”  : un reportage très intéressant sur l’impact de la méditation dans les prises en charge thérapeutique. Diffusé le 23 septembre sur Arte à 23h (!), il est à revoir en replay jusqu’au 13 octobre.

Voici quelques extrait de ce reportage que je vous encourage à regarder dans son intégralité :

 

Les effets d’une amygdale surentraînée sont réversibles

 

 

Gaelle Desbordes, chercheuse française installée à Boston s’intéresse particulièrement aux effets de la méditation sur une toute petite partie du cerveau responsable de la dépression : l’amygdale. Elle fait partie du cerveau limbique et est souvent décrite comme le centre de la peur, de l’anxiété ou de l’angoisse. Les personnes qui ont des troubles de l’anxiété ou qui ont eu des traumatismes dans leur vie ont davantage sollicité leur l’amygdale. On peut même observer que chez ces individus elle est plus grosse. Chez une personne sujette à la dépression les phrases telles que “je suis nulle, je suis bonne à rien” va sur-activer l’amygdale. Ils vont avoir beaucoup de mal à faire cesser ce genre de pensées et leur amygdale va resté engagée plus longtemps que chez une personne qui ne souffre pas de ces troubles. Selon le Professeur Desbordes la méditation pourrait modifier l’activité de l’amygdale voir même en modifier son anatomique. Pour elle, les effets d’une amygdale surentraînée sont réversibles. Des expériences montrent d’ailleurs que huit semaines de méditation réduit de façon significative l’activité de cette glande.

 

En France, dans certains services de psychiatrie, oncologie, néphrologie ou cardiologie des Médecins enseignent la méditation

 

 

A l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, le professeur Corinne Isnard-Bagnis aide des patients suivis en néphrologie, cardiologie ou oncologie à supporter des soins et des traitements très éprouvant grâce à la méditation.

A l’hôpital St Anne, Christophe André a introduit dans les années 2000 la méditation dans son service. Aujourd’hui c’est une approche complémentaire qui est proposée aux patients. Elle fait partie du “package” pour les personnes volontaires : suivi avec un psychiatre, médicaments si besoin ET méditation. Le programme de huit semaines alterne entre pratique à domicile et cours de méditation à l’hôpital par un professionnel du service. Attaque de panique, dépression, crise d’angoisse, pour certains patients l’accompagnement thérapeutique de St Anne a eu plus d’effet que 40 ans d’enchères médicamenteuses… Les observations cliniques de St Anne (expériences menées depuis plus de 15 ans) et les nombreuses recherches scientifiques dans le domaine montrent qu’apprendre la méditation à des patients fragiles évite considérablement les rechutes et a les mêmes effets que le maintien sous antidépresseur. Méditer 20 min par jour réduit de 50 % le risque de rechute.

Maladies chroniques, troubles digestifs, troubles cardio-vasculaires, problèmes articulaires, douleurs, migraines, problèmes de sommeil… aux Etats Unis c’est plus de 250 cliniques qui ont intégré la méditation dans leur prise en charge.

 

A quand des prescriptions de Méditation par les généralistes ?

 

 

Aujourd’hui les recherches neuroscientifiques ne cherchent plus seulement à démontrer les mécanismes et l’efficacité des interventions thérapeutiques à base de méditation. Elle va plus loin en cherchant à déterminer les détails des futures “prescriptions de méditation” : quelle fréquence? quelle durée de pratique ? pendant combien de le temps ? Hier les médecins donnaient un médicament avec une posologie et les malades se contentaient de suivre passivement leur traitement. Aujourd’hui praticiens et patients cherchent à agir autrement. Demain les médecins pourront faire des prescriptions indiquant  “Méditation, X minutes par pratique, X fois par semaine, pendant X semaines”  sans passer pour des farfelus, des illuminés ou des marginaux.

C’est incontestable, les lignes de la prise en charge thérapeutique de la médecine conventionnelle sont en train de bouger. Ce qui concerne l’esprit concerne le corps. Ce qui concerne le corps concerne l’esprit. La méditation et la médecine sont en train de devenir les deux faces d’une même pièce.

Pour aller plus loin et en savoir plus sur les effets de la méditation sur le stress, les réactions inflammatoires, le système immunitaire, la douleur, la neuroplasticité, l’équilibre psycho-neuro-immuno-endocrinologique voir le reportage ICI. En replay jusqu’au 13 octobre

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