Iran, y aller ou pas ? Récit d’un processus décisionnel

A quoi je porte mon attention dans des situations challengings ? A quoi je donne de la valeur dans toutes les infos / avis / idées que je reçois ? Comment je me régule émotionnellement pour rester centrée, ancrée, alignée ? Et donc capable de tempérance, de discernement, de souveraineté, de liberté ...?

Les questions centrales d’un quotidien, quel qu’il soit (en voyage, à la maison, dans l’entreprise, dans les processus personnel, dans les relations … ) sont les suivantes :

– A quoi je porte mon attention dans des situations challengings / confrontantes / inconfortables / déplaisantes  ?


– A quoi je donne de la valeur dans toutes les infos / avis / idées que je reçois ?


– A quoi je donne du crédit (et donc de la place , du pouvoir) dans tout ce qui me traverse (croyances / projections / peurs / préjugés / biais cognitifs / …) ?


– A partir d’où et sur quoi je me base pour prendre une décision la plus éclairée possible ?


– Comment je me régule émotionnellement pour rester centrée, ancrée, alignée ? Et donc capable de tempérance, de discernement, de prise de recul, de responsabilité, de souveraineté. ET DONC DE LIBERTE


– Face à quelque chose de nouveau, est ce que je mets de l’enjeu  / j’amplifie les difficultés / je donne de l’ampleur / je (me) mets une pression inutile ? Est ce que je peux dédramatiser, dépassionner, démystifier, désacraliser …. bref amener de la simplicité et de la légèreté (même dans ce qui peut être lourd, “sérieux” ou bien “pourri”  )

 

 

La décision de passer en Iran, seule, en van, n’était pas si facile à prendre
J’ai fait beaucoup d’aller/retour
Dans mon corps ça disait “oui c’est bon”.
De son point de vue c’était limpide.

Mais parfois ma tête se mettait à flipper, à douter, à remettre en question mon intuition et mon ressenti

Une part de moi allait donner de la valeur, beaucoup trop, aux informations des médias que je pouvais collecter.

Cette même part amplifiait l’enjeu de façon disproportionnée.

Le mental adore faire ça : rajouter de l’enjeu à de l’enjeu, en mettre là où il n’y en a pas, rajouter du drame au drame, amplifier les risques, extrapoler, grossir les problèmes…. Bref tout le contraire de ce qu’il faut faire pour traverser des moments exigeants, tendus, engageants !!

 

J’ai laissé mon mental faire ce petit manège pendant quelques temps (parce que la question de l’Iran et de ces problématiques sont là depuis mon départ en voyage, et ce sont largement amplifiées avec le conflit israélo-palestinien)

Jusqu’à ce que je “reprenne” les choses : arrêter de le laisser raconter tout un tas d’histoires et surtout cesser résolument de rajouter de l’enjeu, de la menace, du danger, du risque.
Bref, arrêter d’en faire tout un plat !!

J’ai donc changé d’angle de vue, je me suis “déplacée” intérieurement pour aborder les choses avec plus de tempérance, de sagesse, de relativité. Plus de réalisme en somme.

 

 

Oui c’est clair que l’Iran comporte des risques, relativement important
Qui ne sont pas à négliger.
Et qui peuvent avoir des conséquences très graves.
Le plus gros risque étant celui d’être sous le coup d’une arrestation arbitraire et de devenir “otage d’État”. Il y a encore des européens dans cette situation dans les jaules d’Iran. D’ailleurs un français a été condamné à 5 ans de prison la veille de mon entrée dans le pays.

J’ai donc pris des précautions.
Beaucoup.
Tout en gardant un œil exigeant et sans concession sur la part de moi qui me foutait un peu le bazard.
Je veux dire que me décentrait, me déconnectait d’une confiance et d’un foi dans la voie qui m’était ouverte !
Parce que dans mon corps ça disait clairement “La voie t’es ouverte” !

 

Concrètement :
J’ai nettoyé mes profils Facebook et Instagram sur les 2-3 dernières années pour enlever toutes les publications que j’avais partagé sur le pays et tous sujets sensibles de près ou de loin en lien avec ce pays et d’autres pays voisins et les pays amis; J’ai ratissé large !

Je n’ai prévenu quasiment personne de mon entrée dans le pays hormis 5-6 très proches.
Pour un tas de raisons et notamment 2 : celle de ne vouloir inquiéter quiconque de mon réseau perso et pro et celle ne pas avoir à gérer les projections, inquiétudes et peurs des autres.

 

C’était un exercice intéressant de trouver le juste milieu, la juste “tension et attention” entre :

  • être très rigoureuse
  • prendre toutes ces précautions
  • ne rien oublier,
  • ne pas négliger les risques,
  • ne pas avoir une foi excessive en une “protection ou invincibilité”

ET

  • ne pas dramatiser,
  • ne pas en faire tout un patacaisse : c’est juste 3000km à faire !
  • ne pas donner une ampleur paralysante aux discours alarmistes
  • ne pas “polluer” mon énergie avec des pensées sombres et plombantes.
  • croire à ma bonne étoile

 

“Imaginez que vous osiez, et que tout se passe bien ..”

 

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