En voyage comme dans la vie ou dans son entreprise la résonance et l’intuition sont souvent des conseillères averties.
Voici quelques idées pour choisir davantage par corps, cœur et âme au profit de la raison.
Notre vie est bien souvent davantage bâtie sur du « raisonner » (raisonnable) que sur du « résonner » (de la résonance).
Résonner ce dit d’un son qui se prolonge. Quelque chose (ou quelqu’un) qui résonne est quelque chose qui « renvoie le son en augmentant son intensité ou sa durée ».
La raison fait appelle au mental, aux limites (plus ou moins conscientes), aux croyances intégrées, aux doutes, aux peurs, aux « qu’en-dira-t-on », aux ambitions de l’égo. Tandis que la résonance se base sur l’intelligence du cœur et du corps et sur les inspirations de l’âme.
Briller de sa propre lumière et trouver le chemin qui est le sien nécessite d’aller au fond de soi pour être tout ouïe (et tout oui !) à ce qui nous fait vibrer. Il nous faut écouter le chant du cœur et des cellules pour entendre ce que notre âme souhaite. Ceci est une gymnastique. Un gymnastique de l’attention. L’attention est comme un muscle. Plus on la travaille plus elle est efficace et fiable.
La résonance et l’intuition : une boussole fiable en voyage
Quand j’étais en voyage à vélo autour du monde, l’orientation était un challenge quotidien. Dans des pays où les panneaux de signalisation sont absents ou en langages tout à fait incompréhensibles, j’étais très souvent confrontée à des choix : piste de droite ou piste de gauche ? tout droit ou bifurcation à droite ?
Pour choisir j’avais 2 boussoles :
– celle de la raison : la piste parait-elle beaucoup pratiquée ? Dans quelle direction semble-t-elle mener ? Tout à l’heure au loin je crois avoir vu un véhicule l’emprunter, peut être est-ce mon chemin aussi ? …
– celle de la résonance : qu’est-ce que mon corps me « dit » au sujet de telle et telle route ? Physiquement est-ce que je sens de la tension, de l’excitation, du relâchement, de la crispation, des palpitation, etc. ? Et mon cœur que me dit-il ? inquiétude, soulagement, appréhension, peur, enthousiasme, etc. ?
Autant que possible, quand mon mental ne venait pas me mettre des bâtons dans les roues (celle de mon vélo comme celles de mon intuition !) je m’appuyais sur mes ressentis pour choisir. Pour quelqu’un de rationnel (et de raisonnable) mes choix lui seraient apparus tout à fait fantaisistes, inconvenables, voir risqués. Mais pour moi ce que je « sentais » était ce que j’avais de plus fiables dans ces mondes inconnus et cette vie sans repères.
Par ailleurs, j’avais à ma disposition une troisième boussole non négligeable : la nature. Elle était souvent une bonne guide pour m’indiquer le chemin !
Je me souviens encore d’innombrables bifurcations sur des chemins de terre dans la Chine profonde que je choisissais « au nez » et en connivence avec des oiseaux, des lézards ou des papillons, ou, des pistes sur le plateau tibétain que j’adoptais en fonction du chant de mon cœur. Bien souvent, dans des contrées éloignées et par une météo plus que capricieuse je choisissais « par corps et par cœur » les maisons auxquelles j’allais frapper pour demander un abris salutaire. Je n’ai jamais été désenchantée !
Dans sa vie et dans son entreprise : choisir par intuition
Pour choisir telle ou telle piste pour faire évoluer nos projets professionnels nous pouvons nous aider de cette sagesse et intuition du corps et du cœur.
Prendre le temps de faire silence, vous re-connecter à votre corps, tendre la conscience vers votre cœur, écouter aux portes de vos cellules pour choisir ce qui sonne le plus juste pour vous parmi les projets, envies, opportunités de travail qui vous sont proposées. Quel projet est bon pour vous, quel autre est prometteur ou non, quelle offre est appropriée, quel partenaire est adéquat,…, votre corps et votre cœur savent.
L’intuition et la résonance : une gymnastique à acquérir
Si vous avez eu l’habitude de baser vos choix essentiellement sur la raison, votre cerveau a tracé cette autoroute. Pour vous il est plus facile, plus rapide et moins énergivore de réfléchir, comparer, étudier, analyser les différentes possibilités avant de choisir. C’est devenu une habitude et il va vous falloir un peu d’effort, de patience et de persévérance pour tracer une nouvelle route neuronale. En effet mettre en place cette nouvelle habitude prend un peu de temps. Quand des choix se proposeront à vous, prenez le temps et faites l’effort de vous brancher sur votre corps et votre cœur avant de prendre une décision. Progressivement vous allez cesser de vous laisser dominer par ce qui est « raisonnable » pour écouter ce qui « résonne ».
Il est fort peu probable que à la veille de votre mort vous vous disiez « J’aurais dû être plus raisonnable » !!
Une réponse
Oui ! Résonner avec notre environnement c’est accepter qu’il nous informe et que notre corps physique et émotionnel soit le récepteur de ces messages informatifs.
La communication s’installe, la navigation devient fluide et nous prenons conscience à la fois de notre grandeur et de notre petitesse.
Un jour j’ai entendu qu’il y avait aussi les ressentis mentaux, sous forme de flash, différents des intuitions et bien différents de la cogitation et mon corps avait résonné avec cette information. .. 😉 je ne sais comment ils sont nommés en neuro-sciences ?
Merci Béatrice pour les espaces d’expression que tu nous offres.
Chaleureusement,
Karen