Béatrice Maine

La peur a tué plus de rêves que l’échec ne le fera jamais

Combien d'idées, de projets, de rêves avez remisé au placard ? Ces pensées vous traversent mais vous ne leur donner pas de valeur. Vous les mettez sous le tapis presque immédiatement. C'est un phénomène fréquent et normal. En partie dû à deux choses.

Combien de rêves avez-vous tué dans l’œuf sans même leur donner une petite chance ?
Combien d’idées, de projets avez remisé au placard ?
A combien d’idées saugrenues avez-vous renoncé ?

 

Dans cette situation par peur j’entends les “je ne suis pas prête, pas maintenant, je ne suis pas capable, pas seul-e, quand j’aurai fait ceci ou cela alors oui…. Quand je rencontrerai la bonne personne pour …, c’est beaucoup trop gros/grand pour moi, il y a bien trop de choses à penser, faire, organiser, anticiper… ”

Et par peur j’entends aussi un mécanisme de perception d’idée, de projets, d’élans, d’envie qui “n’accroche pas”
Ces idées vous traversent mais vous ne leur donnez pas de valeur. Vous les mettez sous le tapis presque immédiatement.

C’est un phénomène fréquent et normal. En partie dû à deux choses :

 

1- Les filtres pré attentionnels

 

Ces filtres trient en masse les informations internes et externes qu’ils reçoivent.
Les informations internes peuvent être de l’ordre des sensations, émotions, intuitions, cheminement de pensée, idées, préconceptions, ….
Les informations externes sont relatives aux stimulations sensorielles, quelqu’un qui vous dit quelque chose, un podcast que vous entendez ….

Bref, nous sommes bombardés de stimuli internes et externes en permanence et nos filtres pré-attentionnels filtrent tout ! Pour ne garder qu’une petite partie des données.
Heureusement qu’ils filtrent d’ailleurs sinon nous serions submergés !

 

2 – Notre système 1 et ses biais

 

Le système 1 fait du tri basé sur ce que nous avons déjà dans notre mémoire (intellectuelle, émotionnelle, corporelle, explicite, implicite) et ce que nous nourrissons régulièrement : idées, jugements sur soi-même, les autres, le monde, croyances, conventions sociales, expériences fructueuses et non du passé, ce qui est enregistré dans notre système nerveux, …

A partir de ce qu’il a en magasin, il va très vite jauger si une personne, un projet, un rêve est cohérent, réaliste, faisable et sécure pour nous ou non (le système 1 c’est VRAIMENT le système de la cohérence.

Donc, quand des rêves ou projets nous traversent l’esprit et qu’ils sont trop grands, qu’ils viennent trop bousculer nos croyances ou notre vision de la vie, qu’ils sont trop ceci ou cela, c’est étiqueté comme « incohérent » par le mental ;

Et hop ça passe à la trappe !

Si ça ne coche pas les cases : sécure, cohérence, sens, maintien de l’équilibre du système de la personne, de sa vision du monde, de son édifice de croyances alors il zappe l’information.

Pour revenir à notre citation du début : « La peur tue plus de rêve que l’échec ne le fera jamais ».

Derrière “les peurs qui tuent les rêves ” il y a, entre autres, ces 2 fonctionnements de notre corps d’humain qui nous font faire des choix, parfois limité et limitant, à l’insu de notre plein gré.

 

Comment limiter ces élagages attentionnels précoces et se donner plus de chance de (se) réaliser ?

 

  • Développer son attention aux signaux faibles intérieurs, à ce qui est en lisière, à la marge de nos perceptions internes (sensations corporelles, émotions, idées, rêves qui nous traversent un beau matin, au cours d’une promenade en forêt par exemple)

 

  • Développer son attention aux détails de son environnement dans son quotidien et aux stimuli qui viennent de l’extérieur. Plus je suis, attentive plus je peux percevoir.

 

Pour ces 2 points c’est prendre des temps de vide, de pause, de rien.

Si le corps et la tête sont remplis, agités sans cesse, ils ne peuvent pas remarquer les signaux faibles.

 

  • Donner de la valeur à ces signaux faibles : ne pas juste se dire :”ah tiens c’est une bonne idée ” et passer à une autre pensée l’instant d’après. Prendre quelques instants / minutes pour rester avec, l’infuser en soi comme un sachet de thé, développer un peu le rêve, l’idée ….
    Et si une voix dit « ce n’est pas possible” moi je lui réponds souvent “peut-être mais ça me fait du bien d’y penser, m’en fout que ce soit possible ou pas pour l’instant !”

 

  • Si vous avez le temps et la possibilité ça peut même être faire une petite danse, un dessin, un collage, une écriture créative avec. Ça, c’est le meilleur moyen pour valoriser quelque chose. Lui donner du crédit et lui permettre qu’elle s’infiltre dans votre réalité !

 

Tibet côté chinois, hiver 2007, sur la route à vélo, pic nique près d’un col. Température ambiante : proche de 5 degrés.

Tibet hiver 2007, tour du monde à vélo, dans l’immensité des hauts Plateaux du Tibet en Chine, seule mais jamais seule …

Prochaines transmissions Neurodanse :

 

Mémoire du futur en visio : les 29, 30 mai, 9, 10, 23 juin 10H30-13H
Les 5 systèmes à activer pour changer : 27-30 avril en Drôme, reste 2 places

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